Voici venir les cauchemars
Depuis quelques temps, Axel refuse de se coucher dans son berceau. Il a peur du noir, et malgré qu’on ait installé une veilleuse dans sa chambre, rien n’y fait. Au moindre bruit inhabituel, au moindre cliquetis, il sursaute, regarde autour avec des yeux apeurés. Nous nous sommes dit alors que c’est l’âge des cauchemars, que çà va passer.
Le rituel du coucher se retrouve de ce fait chamboulé. Axel ne veut dormir que dans notre lit, et se fait porter jusqu’à son berceau une fois dans un profond sommeil. Sauf que ce profond sommeil peut parfois prendre du temps pour venir. Ce qui fait que, à tour de rôle, moi ou mon mari devons attendre qu’il s’endorme vraiment pour pouvoir nous endormir nous-mêmes !
Les premiers jours, passent encore, mais quand çà dure des semaines, çà commence à devenir franchement usant. En plus, vers minuit / une heure du matin, au beau milieu d’un sommeil réparateur pour nous, il crie comme si on l’égorgeait, nous obligeant à nous réveiller, à le rassurer et le remettre au lit, ce qui prend rarement moins d’une demi-heure.
Donc, en ce moment, dans la journée, on est comme des zombies, tombant de fatigue et de sommeil. Il faut dire aussi qu’Axel nous a à l’usure. Comme on n’a pas forcément ni la force morale, ni la force physique de supporter ses cris et ses pleurs à chaque coucher, on se laisse faire, et on le laisse dormir dans le lit, attendant qu’il s’endorme pour le porter dans sa chambre.
A bout de force, on s’est dit que çà devait s’arrêter, qu’on était obligés d’arrêter cette spirale sinon on ne s’en sortira pas. Et c’est là que Les Maternelles a parlé du sujet, nous confirmant ce que nous savons déjà d’instinct, à savoir que si les cauchemars sont encore à un stade « normal », raisonnable, il n’y a que la fermeté qui peut en venir à bout. Dire à l’enfant que c’est dans sa chambre qu’il doit se coucher, l’aider à affranchir de ses peurs, fermer la porte et sortir.
Même si les cris et les pleurs ont été difficiles pour tout le monde (particulièrement aux nerfs et au tympan), Axel a depuis 3 jours accepté de dormir immédiatement dans son lit, et d’y rester jusqu’au matin. Il a toujours ses yeux apeurés, mais plus trop. Il lui arrive encore d’appeler à 1 heure du matin mais plus aussi souvent.
On croise les doigts – et même ceux des pieds – pour que çà dure !
Et pour vous, les histoires de cauchemars, çà se passe comment ?