Pédagogie égalitaire : la crèche Bourdarias
J’ai lu dans un récent numéro de Elle un dossier réalisé sur une crèche sise Saint-Ouen, Seine-Saint-Denis : la crèche Bourdarias.
Selon le document, cette crèche veut atténuer dès la petite enfance les clichés et les stéréotypes qui régissent notre société d’aujourd’hui : c’est maman qui cuisine et fait le ménage, maman s’occupe des petits tandis que papa lit les journaux, c’est papa qui bricole et répare la voiture, etc. Je suis assez concernée par la question car étant maman d’un petit garçon et d’une petite fille, je compte bien les éduquer en écartant au maximum tout cliché sexiste.
Je voudrais que ma fille soit, comme moi, capable de réparer ou de bricoler, de gérer la plomberie, vérifier l’état de la voiture, comme je voudrais voir mon fils faire la cuisine de temps en temps ou aider au ménage, s’occuper du linge, du moins à trier son linge sale à lui. Je voudrais que plus tard, quand ils seront maman et papa à leur tour, ils transmettent à leurs propres enfants ces valeurs.
En effet, c’est comme çà que j’ai été élevée. J’ai vu que aussi bien mon père que ma mère travaillent, et font rentrer autant d’argent à la maison. Je les vois crevés le soir, au retour du boulot, mais se partagent les tâches restant à faire. J’ai eu le bonheur de voir aussi bien Maman que Papa s’occuper de nous avec entrain et amour. On pouvait compter autant sur l’un que sur l’autre quel que soit le problème.
« Nous ne remettons pas en cause les différences filles-garçons, dit Haude Constantin, directrice adjointe de la crèche Bourdarias. Nous cherchons à travers de petits gestes, à sortir des préjugés ». Et je partage entièrement cela, car l’idée n’est pas de noyer les différences entre filles et garçons, mais juste d’écarter des habitudes inutilement sexistes.
Bien sûr, nous ferons toujours en sorte que notre fils ait à l’idée qu’il faut se montrer galant, courtois et respectueux devant les femmes et les jeunes filles, et que c’est justement dans ce respect que l’on doit aux femmes qu’il faut les assister dans leurs tâches, et que les hommes acceptent de partager également leurs tâches à eux.
C’est par des petits riens comme çà que je suis convaincue que nous changerons petit à petit le monde !
Qu’en pensez-vous ?