Ne leur apprendre que l’amour …
Cà se passe dans un parc juste à côté de chez nous, là où nous allons souvent. Des enfants et des mamans rencontrés plusieurs fois car dans le voisinage immédiat s’y rendent régulièrement, comme nous. Je vous disais ici que les batailles entre enfants ont toujours d’énormes risques de se transformer en batailles de mamans.
Cette fois-ci pourtant, c’est entre deux mamans que tout a commencé. Elles étaient à côté l’une de l’autre. Impossible de vous dire si elles étaient venues ensemble, si elles sont amies ou si elles sont assises sur le même banc par hasard.
Quoiqu’il en soit, quelques 45 minutes sont passées quand leur voix commençait à s’élever parmi les brouhahas des enfants et des voitures qui passent. On commence à se retourner pour voir ce qui se passe. Les cris commençant à fuser des deux parts, même leurs enfants respectifs commençaient à s’approcher pour voir.
Impossible de savoir quel est le sujet de la discorde, mais de toute façon là n’est pas la question.
L’une d’elles finit par se lever et par crier à ses enfants de la suivre.
N’étant pas mes oignons, je retourne à ma lecture tout en surveillant Axel et Maya – dans sa poussette – d’un œil.
Quelques jours après, on est revenus dans le même parc. Quand nous sommes arrivés, l’une des deux mamans était déjà là comme à son habitude le samedi matin. Quelques minutes après, l’autre maman est aussi arrivée avec ses enfants. La deuxième maman adressait un de ces regards à l’autre maman, puis est allée se mettre sur un banc le plus éloigné possible.
Mais là où c’est scandaleux, c’est quand les enfants de la deuxième maman font des gestes et lancent des paroles tout sauf gentilles aux enfants de l’autre.
Comment peut-on, sous prétexte qu’on s’est chamaillé avec une femme, demander à ses propres enfants de prendre parti et de les interdire de jouer avec les enfants de la « pestiférée » ? Quel principe et quelle morale veut-on donner à nos enfants quand on leur dit que « maman s’est bagarrée avec telle femme et qu’à partir de maintenant, vous ne l’approcherez pas, ni elle ni ses enfants ! ».
Notre domaine d’intervention ne se limite-t-il pas à leur apprendre l’amour, le partage, l’effort, et tout çà, et leur laisser l’occasion de se confronter par eux-mêmes aux méchancetés, à la mesquinerie sans que nous n’ayons besoin de les leur apprendre ?
Qu’en pensez-vous ?