Dur dur d’être des enfants dans l’avion …
Je vous disais qu’il était dur d’être une poussette à Paris. Mais je me demande aussi si les enfants sont vraiment les bienvenus à bord d’un avion ?
Bien sûr, il y a les produits pour enfants, les repas pour enfants, les jeux, les jouets, qui sont sensés fidéliser les passagers avec enfants, mais en réalité, quel est le niveau de tolérance d’enfants sur un vol commercial ?
Il y a deux ans, je suis partie à l’étranger avec Axel, alors âgé de 11 mois. J’étais soucieuse sur le déroulement de ce vol puisque c’était la première fois qu’Axel allait faire un vol aussi long (10 heures d’avion). Comment- va-t-il réagir, trouvera-t-il facilement le sommeil, comment se passera le repas à bord … Autant de questions qui me taraudaient les quelques jours d’avant le vol.
Le décollage était prévu à 21h00, c’est-à-dire que l’heure du coucher était déjà largement dépassée. Axel dormait déjà quand on est montés dans l’avion.
A la vue du bébé dans mes bras, les hôtesses de l’air ont eu l’air faussement gentilles, mais j’ai bien vu qu’elles étaient en réalité embêtées. Un bébé, çà allait être du boulot, du vacarme, des plateaux repas renversés et toussa.
Puis, comme on embarquait en priorité, nous étions parmi les premiers installés. Une dame cherchait son siège et croyait que c’était celui voisin du mien. En voyant Axel, elle a fait une petite grimace et n’arrêtait pas de se tourner à gauche à droite, certainement pour voir s’il restait des sièges libres et s’il allait être possible de changer. Une hôtesse s’approchait d’elle et lui disait qu’elle se trompait de siège. Là, je pouvais toucher du doigt son soulagement. Elle donnait le sentiment d’échapper de l’enfer. Elle a changé de siège sans demander son reste.
Une autre dame arrivait, la vraie titulaire du siège à côté du nôtre. En voyant Axel, elle a fait une énorme grimace et marmonnait entre ses lèvres. Elle aussi regardait autour s’il restait des sièges libres. Elle a fait un grand signe à l’hôtesse de l’air et a murmuré quelque chose. L’hôtesse de l’air lui a trouvé un siège de libre et lui a demandé de la suivre. La dame, en souriant pour la première fois, et au comble de l’hypocrisie, me demandait « Quel âge il a ? ». J’ai répondu machinalement, et sans un sourie « 1 an ». Elle est partie rejoindre son siège providentiel.
Axel dormait profondément durant tout le vol.
C’est à la descente de l’avion que çà se corsait un peu. Il avait mal aux oreilles et pleurait très fort. Les hôtesses se relayaient pour l’aider – en mettant des tasses contenant un tissu chaud sur les oreilles –. Axel se calme instantanément, mais en pleine descente, ses oreilles lui refont mal. Après quelques va-et-vient, l’une des hôtesses me dit avec un ton un brin irrité « Donnez-lui le sein ! ». Mais depuis le début de la descente, je proposais le sein à Axel, mais il le refuse, je ne vais quand même pas le plaquer de force sur ma poitrine !
Au final, Axel était très sage durant tout le vol. Le seul incident était ses oreilles qui lui faisaient mal, et encore çà n’a duré que lors de la descente – 10 minutes maximum – mais çà m’a valu des regards peu amènes.
A quand les cabines pour familles avec enfants dans les avions ? Ou tout simplement, quand est-ce qu’on acceptera les enfants comme des passagers à part, avec toutes leurs particularités ?