Aimer, c'est s'oublier
Une grande amie à moi m’a demandé récemment de l’accompagner chez une psychologue, médiatrice de couple. Son couple traversait une tempête et elle commençait à désespérer et à ne plus savoir à quel sein se vouer. Elle me disait qu’aucune conversation n’est plus possible chez elle, que tout échange finit invariablement par une dispute et que ni elle ni son mari n’a plus la force de continuer.
Je ne vais pas vous dire les détails des problèmes de cette amie, mais par contre, beaucoup des choses qu’a dit la psychologue me sont restées et j’ai même pu les mettre en pratique chez moi quand pour une raison ou pour une autre, il nous arrivait aussi de ne pas nous entendre ou d’être au milieu de la houle et ayant l’impression que le bateau allait tanguer, chavirer et ne plus se relever.
La psychologue a dit d’entrée de jeu que quand on aime, on s’oublie. Que dans le cadre d’un mariage en particulier, une vie de couple en général, l’autre doit passer avant toute chose, et doit surtout passer avant soi-même. Ne jamais s’arrêter plus qu’il n’en fallait devant ses défauts ou ses travers, au contraire l’aider à surmonter ses défauts, l’aider à rectifier ses erreurs, ne pas juger, ne pas mépriser, ne pas accabler.
Elle a également comparé l’amour à une fleur dont il faut s’occuper tous les jours. La bichonner, l’arroser, mettre des engrais, enlever les mauvaises herbes autour, entretenir, couper les tiges qui dépassent, et elle a certifié que parler à une fleur pour la garder en vie n’est pas un mythe, il faut vraiment parler à une fleur comme il faut communiquer dans le mariage.
« Si un jour, il vous arrive de douter de votre amour, ou de douter de votre vie à deux, a-t-elle ajouté, remémorez le moment où vous vous êtes le plus aimé et faites en sorte de le revivre encore une fois, ainsi de suite ».
Même si je trouve que mettre tous ces préceptes en pratique n’est pas aussi simple que cela, je trouve que ce qu’elle a dit est beau et mérite qu’on l’essaie pour affronter les vicissitudes de l’amour.
Je tenais juste à partager ces mots si doux, et si forts en même temps, avec vous.